Discopathe


 

DISCOPATHE

Samedi 12 octobre, 19h
Théâtre Plaza

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Enfin un ultra divertissant slasher québécois, aussi bilingue qu’ensanglanté. Qui plus est, enfin un long métrage de Renaud « Ramanath Bronco » Gauthier, qui a écrit, coproduit et réalisé cette formidable série B débordante de LP. La prémisse de son premier long métrage en mode rétro (de 1976 à 1980) tient en six mots (le disco rend psycho notre antihéros), en plus de verser allègrement dans le marrant, le nostalgique et l’ultra-violent. Pas comme dans Clockwork Orange (quoique…) mais plutôt dans l’esprit d’un Zodiac aigre-doux en sauce William Lustig (Maniac, Maniac Cop), ou encore à l’italienne : l’action se situe en partie dans la ville du The New York Ripper de Lucio Fulci, mais surtout dans un collège de filles à la Dario Argento’s Suspiria.
 
 
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Parlant de giallo, si l’impeccable direction photo est si joliment Prismacolor, on peut dire bravo à l’émérite photographe John Londono. Le tout est on ne peut plus ingénieusement gore ― merci au controversé maître ès effets spéciaux Rémy Couture pour ses cadavres plus vrais que natures. Parmi plusieurs acteurs hauts en couleur, on retiendra notamment la performance de Sandrine Bisson (la maman du 1981 de Ricardo Trogi, qui joue une institutrice torturée), de Jeremie Earp-Lavergne (très efficace en tant qu’impitoyable tueur), ainsi que tous les incroyables flics d’ici ou d’ailleurs. On a même droit à un caméo de Simon « Total Crap » Lacroix, arborant une superbe gueule d’enterrement, et de Gauthier lui-même, apparaissant lors d’un moment anthologique qui évoque autant Back to the Future que Deep Red. Oh oui, assez électrique merci.

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On doit avouer que le papa de la géniale web série Inspector Bronco (nominée aux Gémeaux en 2008) a su admirablement bien s’entourer pour monter cet ambitieux film, dont la réalisation impressionne de par sa maîtrise, son dynamisme et sa créativité; bref, il nous rappelle parfois le grand De Palma. Faire tout plein de courts, ça paie, c’est clair. On vous a dit que son film d’époque (!) est totalement crédible, jusque dans les plus petits détails? De la tapisserie aux vêtements qui font sourire, en passant par les Twin Towers, habilement rajoutées au montage. Bluffant. D’ailleurs, y’avait bien un peu de disco dans Prom Night, mais le susmentionné dansant sous-genre n’a jamais aussi bien été utilisé que dans Discopathe : du plus qu’à approprié tube de KC and the Sunshine Band (I’m your Boogie Man) au délicieusement fromageux I Was Made for Loving You de KISS, qui amorce le troublant et percutant paroxysme du film. Plus : le score électro de Bruce Cameron est tout simplement parfait.

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Avec son féroce tueur en série allergique aux beats et synthés énergiques, Discopathe est plein de vie et rassasiera sans aucun doute tout fana de cinéma d’exploitation/psychotronique façonné avec talent, révérence, passion et sincérité. Sans déconner. Étonnant.

Site officiel

Texte : Kristof G.

Portes : 18h | Musique disco – DJ Gil
Projection : 19h
Admission : Prévente 12$ / À la porte 15$
18 ans et +

PROGRAMME DOUBLE
Votre billet donne également accès à CABARET TRASH qui suivra à 21h.

Le PASSEPORT SPASM 2013 (40$) vous donne accès à cet événement et à tous les autres événements du festival. Ça inclut aussi un DVD SPASM gratuit!

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